Cette année, les résultats ont été globalement décevants, avec des rendements en forte baisse par rapport aux années précédentes. Les cultures n’ont pas été épargnées par les conditions météorologiques difficiles notamment la pluie qui s’est montrée très présente dès les premiers semis et se sont poursuivies très abondamment par la suite. L’année 2024 a d’ailleurs marqué un record, au 30 septembre, le cumul moyen des précipitations en France depuis le début de l’année atteint 766 mm soit un excédent significatif de +34 % par rapport aux moyennes habituelles (source : meteo-paris). Ces conditions défavorables à la bonne fertilité du sol mais favorables à la prolifération de maladies ont négativement impacté les rendements.
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L’année 2024 a été marquée par des conditions météorologiques particulièrement défavorables, qui ont gravement impacté l’agriculture en France. L’hiver et le printemps ont été caractérisés par des précipitations records, créant un excès d’humidité généralisé qui a compliqué les travaux agricoles. Parallèlement, un manque significatif d’ensoleillement a limité la photosynthèse des cultures, en particulier durant la période cruciale de la floraison des céréales, compromettant ainsi le potentiel de rendement. Les températures, quant à elles, ont été inadaptées, avec des périodes de froid persistant pendant les cycles de croissance des céréales, ce qui a encore plus entravé leur développement.
L’excès d’humidité a également favorisé une prolifération massive de maladies fongiques, augmentant les pertes de cultures. Les mauvaises herbes ont également prospéré dans ces conditions, créant une compétition accrue pour les ressources et rendant la gestion des adventices encore plus difficile. Cela a contraint les agriculteurs à intensifier l’utilisation de produits phytosanitaires, lorsqu’ils pouvaient accéder aux champs, mais souvent avec des résultats insuffisants pour contrôler efficacement ces espèces concurrentes.
La protection des cultures a été une tâche particulièrement ardue en 2024. L’AGPB (Association Générale des Producteurs de Blé et autres céréales) a mis en avant le manque de solutions phytosanitaires disponibles, rendant la lutte contre les maladies et ravageurs de plus en plus difficile. Les agriculteurs ont également dû faire face à des restrictions réglementaires croissantes, avec des interdictions et des limitations sur certains produits de protection, fragilisant encore davantage leurs moyens de production.
Toutes ces difficultés se sont traduites par des rendements en nette baisse. La production nationale de blé tendre a été estimée entre 25,98 et 29,65 millions de tonnes, soir l’une des plus faibles récoltes depuis 40 ans. Les rendements moyens ont chuté à 62-69,9 quintaux par hectare, soit une baisse de 15 à 20 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation a mis en péril la viabilité économique de nombreuses exploitations agricoles, exacerbant la crise du secteur et alimentant un mouvement de protestation chez les agriculteurs (source : agriculture.gouv.fr.).
Les céréales à pailles ont connu des résultats décevants cette année. On parle d’une baisse de 22 % de la production par rapport aux cinq campagnes précédentes. (source : agriculture.gouv.fr.)
L’excès d’eau a perturbé les semis, qui, normalement réalisés en octobre, ont été reportés jusqu’à la fin janvier. Ce retard a comprimé le cycle de la culture, réduisant son potentiel de développement. En novembre, les sols saturés d’eau se sont refermés, formant une croûte de battance qui a asphyxié le sol et freiné l’activité microbienne. La continuité des pluies a favorisé la prolifération de maladies fongiques dues à l’humidité excessive, tout en limitant la photosynthèse, ce qui a contribué à une explosion des Indices de Fréquence de Traitement (IFT).
De plus, l’impossibilité d’appliquer les herbicides en temps voulu a favorisé la croissance des mauvaises herbes, entraînant des pertes de rendement significatives. La difficulté de développement du système racinaire a également réduit l’absorption des nutriments, impactant encore davantage la productivité.
Cette année, la culture du maïs a, elle aussi, été impactée par les intempéries, subissant des retards dès les semis en raison des précipitations abondantes. Cette situation a également allongé le cycle de production, avec des champs inondés qui compliquent, voire empêchent, la circulation des engins agricoles, repoussant ainsi les moissons jusqu’à début décembre dans certaines régions. Cette récolte tardive implique que le maïs moissonné risque d’être trop humide, entraînant des coûts supplémentaires pour le séchage.
Malgré ces contraintes, les rendements et la qualité sont globalement satisfaisants cette année. Le ministère de l’Agriculture indique que la production de maïs grain, y compris les semences, devrait atteindre 14,5 millions de tonnes, soit une augmentation de 11,4 % par rapport à 2023 et de 8,7 % par rapport à la moyenne de 2019-2023, principalement due à une hausse des surfaces cultivées (+22,5 % par rapport à l’année dernière). Le rendement moyen est estimé à 89,8 quintaux par hectare, un chiffre inférieur aux niveaux élevés de 2023 (98,8 q/ha), mais légèrement supérieur à la moyenne des cinq dernières campagnes (88,2 q/ha).
Les problématiques agronomiques rencontrées en 2024 ont mis en évidence la nécessité d’adopter des solutions diversifiées et adaptées pour limiter les impacts des conditions climatiques extrêmes et des contraintes environnementales sur les cultures. Une approche globale et intégrée permet de renforcer la résilience des exploitations agricoles face à ces défis, qui risquent de se répéter de plus en plus fréquemment.
Les excès de pluie ont engendré des sols saturés d’eau, rendant les semis difficiles et favorisant l’asphyxie des racines. Pour y remédier, l’amélioration de la structure du sol est essentielle. Des pratiques comme le drainage et l’utilisation de couverts végétaux peuvent favoriser l’infiltration et la stabilité du sol, réduisant ainsi le compactage. De plus, des solutions organiques enrichies en substances humiques, contribuent à maintenir la porosité du sol, facilitant un drainage plus efficace.
Le développement racinaire des cultures a également été affecté, limitant l’absorption des nutriments. Ici, l’encouragement d’un enracinement profond est essentiel. Des amendements organiques, associés à des biostimulants à base de lombricompost, peuvent aider à stimuler la croissance des racines et à optimiser l’absorption des ressources. Cela favorise une meilleure adaptation des cultures aux variations hydriques tout au long de la saison.
L’humidité persistante a aussi favorisé la prolifération de maladies fongiques, tandis que les ravageurs ont prospéré dans certaines régions. Outre les solutions phytosanitaires classiques, il est important de privilégier des pratiques culturales telles que la rotation des cultures, qui interrompt les cycles de maladies et réduit la pression parasitaire. Un sol vivant, enrichi en microorganismes bénéfiques, contribue également à un environnement plus résistant aux pathogènes, ce qui peut être renforcé par des apports de biostimulants de préparation de sol et foliaires.
La gestion de la prolifération des mauvaises herbes a été un autre défi majeur, accentuant les pertes de rendement. Outre l’utilisation d’herbicides, l’adoption de techniques de désherbage mécanique et l’utilisation de couverts végétaux peuvent limiter la concurrence des adventices. Par ailleurs, des solutions favorisant l’assimilation optimale des nutriments peuvent aider à maintenir des cultures vigoureuses, réduisant indirectement l’impact des mauvaises herbes.
De plus, le traitement de semences par biostimulant, peut également permettre de limiter la prolifération des adventices.
En favorisant une germination plus rapide et une croissance accélérée, ce traitement permet aux plantes d’atteindre rapidement une hauteur suffisante pour couvrir le sol, limitant ainsi l’accès à la lumière pour les mauvaises herbes et réduisant leur développement par effet d’ombrage. Cette stratégie renforce la compétitivité des cultures face aux mauvaises herbes, contribuant à un contrôle naturel de ces dernières.
Pour faire face aux ravageurs comme les limaces et les altises, le biocontrôle se présente comme une solution alternative intéressante. Cette technique utilise des organismes vivants, des substances naturelles ou des mécanismes qui favorisent les ennemis naturels des ravageurs, limitant ainsi les populations nuisibles de manière écologique. Pour lutter contre les limaces, certains prédateurs naturels, comme les nématodes, peuvent être introduits dans les champs. Les altises, quant à elles, peuvent être contrôlées en utilisant des extraits végétaux répulsifs ou en introduisant des insectes auxiliaires. Le recours au biocontrôle permet de réduire l’utilisation de produits de synthèse, tout en maintenant l’équilibre écologique des parcelles agricoles.
Face aux aléas climatiques et aux contraintes économiques croissantes. Un traitement aux biostimulants permet aux cultures de mieux utiliser les ressources disponibles, telles que l’eau et les nutriments du sol. En optimisant cette absorption, les biostimulants réduisent la dépendance aux fertilisants et aux produits phytosanitaires, ce qui peut permettre de diminuer les coûts de production. De plus, des cultures plus résistantes et mieux nourries sont moins vulnérables aux maladies et aux stress abiotiques, sécurisant ainsi les récoltes, et par conséquent, limitant la perte de moyens des agriculteurs.
En somme, la combinaison de techniques agricoles reconnues et de produits naturels permet de mieux gérer les problématiques économiques et climatiques actuelles. Cette approche globale ne se présente pas comme une solution miracle, mais comme un moyen d’accompagner les cultures vers une meilleure résilience et une durabilité accrue.